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Jeux olympiques de la jeunesse : une expérience inoubliable – Bruny Surin

19 octobre 2018

Bruny Surin jeux olympiques canada
Photo: Vincent Ethier

Au cours des deux dernières semaines, j’ai vécu l’une des expériences les plus enrichissantes et les plus motivantes de ma carrière. J’ai eu le privilège d’être choisi par le Comité olympique canadien à titre de chef de mission aux Jeux olympiques de la jeunesse, à Buenos Aires en Argentine. 

J’aimerais d’abord prendre le temps de remercier le COC et le comité de sélection pour cette inestimable opportunité. 

Lorsque j’ai mis fin à ma carrière d’athlète, je me suis fixé comme objectif de toujours demeurer actif dans le milieu sportif et dans le mouvement olympique, et de continuer à encourager les nouvelles générations d’athlètes, tous sports confondus. Grâce à l’initiative du COC, j’ai pu réaliser ce rêve. 

Ces derniers jours, j’ai eu la chance de partager une panoplie d’émotions avec l’équipe canadienne. J’ai pu encourager les jeunes, autant lors des moments de joie que de tristesse. Avec eux, j’ai crié victoire lors de performances exceptionnelles et vécu des déceptions.

Je souhaite que les athlètes terminent ces jeux avec de merveilleux souvenirs en tête, mais aussi d’importantes leçons de vie. Personnellement, j’ai tenté de leur enseigner l’importance de pratiquer le sport avec intégrité et de toujours respecter son adversaire. 

Peu importe le résultat, cette compétition représente un tremplin exceptionnel pour ces jeunes. Avant la cérémonie de clôture, je leur ai d’ailleurs tenu le discours suivant :

« Si vous avez réalisé une performance exceptionnelle, ayez la force de trouver de quelle manière vous pouvez encore vous améliorer. Après une victoire, votre ligne d’arrivée devrait toujours devenir votre ligne de départ. Pour ceux qui n’ont pas eu les résultats escomptés, il est temps de se retrousser les manches. Demandez-vous ce qui explique votre performance et de quelle façon vous pourriez y remédier. J’espère que cette expérience moins positive sera pour vous une source de motivation. »

Pour ma part, je quitte l’Argentine le cœur rempli de fierté et d’espoir. L’avenir sportif du Canada est assuré! En espérant pouvoir bientôt accompagner l’équipe canadienne à nouveau!

Go get it!

Bruny. 

Un logo d’enfer n’est rien sans un bon service et un bon produit – Bruny Surin

12 septembre 2018

Depuis mon entrée dans le domaine des affaires, j’ai remarqué que plusieurs nouveaux entrepreneurs ont tendance à accorder une importance démesurée à leur image de marque et à la création de leur logo. 

Bien que ces derniers soient effectivement primordiaux dans le succès d’une entreprise, ils ne devraient jamais prendre plus d’énergie et de moyens que la qualité du produit, du message et de la relation avec la clientèle. 

Je suis personnellement très sévère avec ce dernier aspect. Lorsque je me présente à un restaurant et qu’un employé a une mauvaise attitude, mon expérience est complètement transformée, en plus de me donner une mauvaise image de la compagnie, et ce, peu importe l’allure des lieux. 

Ce sujet crucial me rappelle notamment ma première expérience avec RedBull. Je faisais encore de la compétition à l’époque, et des représentants de la marque, des jeunes hommes et femmes, se sont présentés sur le stade pour nous faire déguster les produits. Je me souviens clairement qu’ils avaient beaucoup d’entregent et qu’ils souriaient constamment.

Au départ, en voyant le nom de la marque qui signifie « taureau rouge » en français, tous les athlètes se sont regardés avec un air un peu sceptique. Il faut dire qu’on était très prudent avec les nouveaux produits, étant donnés tous les ingrédients qu’il ne nous était pas permis de consommer. 

Pourtant, leurs représentants se sont montrés convaincants; une technique de marketing encore abondamment utilisée par la compagnie. Aujourd’hui, on voit que cette dernière vaut son pesant d’or. En plus d’être un gage de qualité, RedBull se classe numéro un parmi tous les fabricants de boissons énergétiques.

Par conséquent la priorité des entrepreneurs, bien avant le look de leur organisation, devrait toujours être d’offrir un bon service et de diffuser un message qui leur permet de cibler la clientèle appropriée. Si vous manquez de moyens pour atteindre vos objectifs publicitaires, il est primordial de vous trouver des alliés

Go get it!

Bruny. 

Marcher vers le succès, une corvée à la fois – Bruny Surin

23 août 2018

Formation des dirigeants avec bruny

Dans mes conférences, plusieurs participants me demandent comment je m’y prends pour gérer et passer au travers des tâches qui ne me plaisent pas, mais qui sont nécessaires à ma réussite. 

En effet, dans le domaine des affaires, en particulier lorsqu’on se lance, on doit constamment se charger de responsabilités qui ne font pas partie de notre champ d’expertise, dans lesquelles on ne se sent pas à l’aise, ou qui nous déplaisent carrément. 

Pour ma part, en toute honnêteté, il y a deux choses du métier d’entrepreneur que je déteste : discuter au téléphone (j’y passe parfois des heures!) et les réunions. Après 45 minutes passées enfermé dans la même salle, je ne tiens plus en place. 

Mark Cuban, le propriétaire de l’équipe de basketball Mavericks de Dallas, détestait aussi les réunions. Il disait souvent “Unless you have a check for me, I don’t do meeting.” Bien sûr, étant milliardaire, il pouvait se le permettre, ce qui n’est pas mon cas!

Pourtant, je sais que ces heures qui me semblent une perte de temps s’avèrent essentielles à l’atteinte de mes objectifs et au développement d’opportunités et de partenariat pour mes conférences, ma fondation, la Collection Surin ainsi que mes investissements immobiliers. 

Je vivais également le même dilemme lorsque j’ étais athlète. Je me rappelle que je n’aimais vraiment pas faire des entraînements de course en endurance/vitesse. On effectuait plusieurs répétitions sur des distances de 250 à 350 mètres, avec très peu de temps de récupération. J’avais des douleurs aux jambes, des crampes, le cœur qui pompait à grande vitesse.

Ces entraînements extrêmement difficiles étaient toutefois nécessaires. Si je ne m’y pliais pas, mes concurrents le feraient et prendraient fort probablement une certaine avance sur moi lors des compétitions.

Malgré la nécessité de ces actions déplaisantes, certaines personnes vous diront que si vous êtes le patron, vous pouvez toujours les déléguer à un subalterne. Pourtant, il est impossible de toujours déléguer. Tôt ou tard, il faudra vous mettre dans un bon état d’esprit pour réaliser ces tâches.

Pour ma part, je me concentre sur l’objectif final, et les considère comme un mini sacrifice essentiel à mon succès. Et vous, quels sont vos trucs pour passer au travers des tâches plus difficiles?

Go get it!

Bruny. 
 

Osez rêver, au-delà du réalisme – Bruny Surin

1er août 2018

Bruny Surin regarde l'avenir depuis le Mont-Royal

À l’âge de 17 ans, je me suis fixé l’un des plus grands et difficiles objectifs de ma vie : celui de courir plus vite que mon idole, Carl Lewis. 

Bien des gens m’ont rigolé au visage. Près de 99 % d’entre eux m’ont pris par les épaules en me disant : « sois réaliste »! 

Dès cette époque, je me suis demandé ce que « réaliste » voulait dire. Quelle est la définition de réaliste? Comment déterminer si un objectif est réaliste ou pas? Voyant que la frontière était plutôt floue, j’ai ignoré leurs conseils. 

Quinze ans plus tard, en 1999, j’ai réalisé un temps de 9,84 secondes aux 100 mètres, soit deux centièmes de secondes plus vite que Lewis. Cette performance était à l’époque la deuxième plus rapide de tous les temps.

En 2003, en suivant l’évolution de la carrière d’Usain Bolt, j’ai affirmé que j’étais convaincu que ce grand athlète parviendrait à atteindre la barre des 9,60 secondes dans un horizon de cinq ans. Encore une fois, on m’a dit que j’étais fou. Cinq ans plus tard, Bolt a affirmé à son tour qu’il atteindrait cette marque. À lui aussi, on lui a répondu d’être réaliste. Aujourd’hui, le record du monde est de 9,58 secondes.

C’est pourquoi aujourd’hui, lors que je rencontre des jeunes, je me fais un devoir de leur dire qu’ils ont tout le potentiel pour réaliser leurs rêves, aussi fous qu’ils puissent paraître. J’encourage aussi les hommes d’affaires avec qui je discute à retirer les mots « réaliste », « réalisable » et « durable » de leur vocabulaire.

J’aime bien leur donner l’exemple de Nike, le plus grand équipementier sportif au monde, avec lequel j’ai collaboré afin de créer mon propre soulier de compétition. Les créateurs de cette immense firme ont commencé comme tout le monde, au bas de l’échelle, en vendant des produits importés de l’Asie en sillonnant les États-Unis à bord de leurs voitures. Peu à peu, ils ont commencé à faire des promotions dans les compétitions d’athlétisme et à commanditer des athlètes. Le chemin qu’ils ont parcouru est extraordinaire, mais pas inatteignable.

Rêvez grand, osez fixer des objectifs qui vous forcent à sortir de votre zone de confort et à vous dépasser. Aucun rêve n’est impossible.

Comme le disait Walt Disney, « If you can dream it, you can do it”.

Go get it!

Bruny. 

Fast implementation: c’est aujourd’hui qu’il faut agir – Bruny Surin

4 juillet 2018

Bruny en conférence avec micro

« Procrastination is one of the most common and deadliest of diseases and its toll on success and happiness is heavy. » 
– Wayne Gretzky

Pour réussir en affaires, ou dans n’importe quel domaine, je suis convaincu qu’il est nécessaire de toujours chercher à s’améliorer et à acquérir de nouvelles connaissances. C’est pourquoi, dans le cadre de mes conférences, j’encourage les gens à ne pas hésiter à se rendre dans des congrès, à suivre des formations ou à avoir recours à un mentor. 

L’objectif est non seulement de devenir plus efficace et plus outillé, mais aussi de suivre l’évolution et les changements qui affectent votre milieu respectif. Acquérir de nouvelles connaissances ne s’avère toutefois pas suffisant; il faut également être en mesure de les appliquer.

En effet, un client me disait récemment qu’après avoir assisté à une conférence, il sentait sa motivation augmenter pendant quelques jours au travail avant que cette dernière ne revienne à la normale. Il espérait pouvoir trouver un moyen de conserver plus longtemps cette énergie.

Je lui ai donc demandé ce qu’il faisait avec les nouveaux apprentissages auxquels il avait été confronté lors de sa formation. Sa réponse : rien de spécial. Ce comportement n’a rien d’unique. Près de 98 % des gens qui songent à poser une action ne la mettent finalement jamais en branle.

Voici donc mon conseil : chaque fois que vous apprenez quelque chose, assurez-vous de trouver comment cet acquis peut être adapté à votre domaine en particulier et de le mettre en pratique rapidement. C’est la seule façon de progresser.

Ma pensée se résume ainsi : que pouvez-vous faire aujourd’hui pour être meilleur demain? Soyez constamment à la recherche d’un aspect de votre personnalité ou de votre méthode de travail sur lequel bûcher. N’attendez pas à demain. Agissez maintenant, appliquez vos connaissances dès l’acquisition.

Ainsi, vous aurez toujours envie d’apprendre et, progressivement, vous deviendrez un véritable expert.

Go get it!

Bruny. 

Ensemble, on va plus loin – Bruny Surin

23 mai 2018

Teamwork is the ability to work together toward a common vision. The ability to direct individual accomplishments toward organizational objectives. It is the fuel that allows common people to attain uncommon results.
– Andrew Carnegie

Vous avez fort probablement déjà remarqué que les bernaches, lorsqu’elles reviennent du sud au printemps, adoptent une formation en V. Cette stratégie, qui protège les plus faibles et laisse chaque oiseau tirer profit du sillage produit par les ailes de celui qui le précède, permet à la colonie de se déplacer 70 % plus vite que si chacun de ses membres effectuait le grand voyage en solo.

Pour elles comme pour nous, la cohésion d’équipe est essentielle. Tout au long de ma carrière, je n’ai cessé de voir partout, autant dans le sport que dans l’entrepreneuriat, la force et le potentiel du groupe.

Par exemple, lors des Jeux olympiques de 1996 à Atlanta, mon équipe a remporté l’or au relais 4 x 100 mètres. Peu importe les résultats antérieurs de chaque coureur, peu importe que Donovan Bailey ait été le plus grand sprinteur au monde, nous devions tous donner notre 110 %. Chacun d’entre nous avait la même importance au sein de l’équipe. Sans les efforts combinés et les forces respectives de chacun, il n’y aurait pas eu de médaille d’or.

C’est pourquoi lorsque j’entreprends une nouvelle initiative, je cherche constamment à m’entourer de personnes de confiance qui ont une ambition et une volonté à la hauteur de la mienne. Grâce à nos valeurs et nos objectifs communs, chaque membre de mon équipe me pousse à me dépasser et à toujours faire de mon mieux.

Afin d’instaurer un bon esprit d’équipe au sein de mes troupes, j’essaie de garder quelques aspects en tête. D’abord, la cohésion d’équipe ne s’improvise pas. Il faut bâtir un lien de confiance mutuelle entre les différents coéquipiers, et leur permettre de connaître leurs forces, faiblesses et champs d’intérêt respectifs autant à l’intérieur qu’à l’extérieur du travail. Ce savoir et cette fraternité ouvrent la porte à la détermination d’un objectif commun et à un grand respect mutuel.

Aucun être humain ne possède toutes les qualités requises pour atteindre seul les meilleurs résultats. Même les plus grands athlètes et les plus grands entrepreneurs doivent s’appuyer sur une équipe qui leur permet de mieux gérer leur temps, d’être constamment à l’affût des nouveautés et d’avoir un état d’esprit qui leur assure des performances optimales.

Seul, on va plus vite, ensemble, on va plus loin.

Go get it!

Bruny. 
 

La préparation mentale: un premier pas vers le succès – Bruny Surin

4 mai 2018

Problème de concentration avec son bâton de relais

« Une des clés du succès est la confiance en soi. Une des clés de la confiance en soi est la préparation. » 
– Arthur Ashe

Lorsque je me remémore et que je réfléchis à ma carrière d’athlète professionnel, je suis toujours surpris de l’ampleur des bénéfices et des impacts que cette dernière a eus sur ma façon de gérer ma vie, mon entreprise et ma propre personnalité. 

En plus de m’avoir enseigné la discipline, la rigueur, la persévérance et la gestion du temps, mes années sur la piste m’ont permis de mieux gérer mon stress et d’améliorer ma préparation mentale : deux qualités qui s’avèrent très utiles dans mon rôle de conférencier.

Alors que j’écris ces lignes, je m’apprête à livrer une conférence au Congrès annuel de Maco Pharma. Quelques heures avant mon entrée sur scène, je vais m’assurer de me mettre dans de bonnes dispositions afin de me concentrer uniquement sur la tâche à venir.

Avant une compétition, je m’assurais toujours de libérer mon esprit de toute pensée négative. Aujourd’hui, avant mes conférences, j’utilise la même stratégie. J’évite de lire mes courriels et d’avoir des interactions avec des gens qui risquent d’être porteurs de mauvaises nouvelles.

Je ne suis en contact qu’avec mon équipe et mon entourage. Je consacre les quelques heures qu’il me reste à revisiter mon scénario, déterminer le ton approprié pour mon auditoire et préparer mes ateliers en fonction de la clientèle.

Pendant le trajet pour me rendre sur les lieux, je me calme en écoutant de la musique classique (plutôt du rap lors de mes compétitions) et je fais de la visualisation; une technique que j’utilise depuis les années qui ont précédé ma médaille olympique.

Ainsi, lorsque j’arrive à destination, je suis prêt à performer et à donner mon 100 % au client qui m’embauche et au public que je cherche à motiver et à inspirer. Athlète un jour, athlète toujours!
Et vous? Comment vous préparez-vous à un événement stressant ou important pour votre carrière?

N’hésitez pas à partager vos trucs et astuces avec moi sur les réseaux sociaux.

Go get it!

Bruny. 

Se relever d’un échec – Bruny Surin

4 mai 2018

Bruny court sur le bord du fleuve St-Laurent

You will sometimes fail. There will never be a point in your life when you are too successful, too old or too wise to fail. Accept failure and let it put steel into your soul. Be made strong by your failures and be made grateful by your success. Like night and day, both will surely come to every life.
– Tony Parsons

Tant pour les athlètes que pour les entrepreneurs, l’échec fait partie du quotidien. Par conséquent, le succès de notre carrière dépend largement de notre capacité à nous relever de ces épreuves. 
D’ailleurs, j’encourage fortement les gens qui m’entourent à rayer le mot « échec »de leur vocabulaire.

Ayant moi-même fait face plusieurs fois à des situations difficiles, j’en suis venu à me demander s’il ne faut pas voir celles-ci comme d’excellentes opportunités de se recentrer… Et d’attaquer encore plus fort !

À mon avis, il est capital de considérer les obstacles qui se dressent sur notre route comme un nouveau défi à relever, comme un test pour mesurer notre volonté de réussir. Et croyez-le ou non, on en sort toujours grandi.Lorsqu’on adopte ce mode de pensée, on se met à l’abri de la défaite. 

La seule erreur que nous puissions faire est de lâcher prise avant d’atteindre nos objectifs.

Les exemples sportifs sont nombreux : en 1999, j’ai terminé bon dernier de ma catégorie lors du Championnat du Monde d’athlétisme en salle.

Cinq mois plus tard, je devenais le deuxième sprinteur le plus rapide de tous les temps. 
Le patineur de vitesse Charles Hamelin, lors de  sa première année sur l’équipe nationale, a dû être retranché. Cinq médailles olympiques et un titre de champion du monde plus tard, je crois qu’il serait juste de dire que Charles a su se relever et apprendre de cette situation. 

En affaires, je suis certain que vous connaissez plusieurs histoires d’entrepreneurs qui ont su faire grandir leur entreprise alors qu’ils se trouvaient au bord du précipice. L’exemple de Howard Schultz est particulièrement frappant : des banques ont refusé de financer son projet à 242 reprises. Aujourd’hui, Starbucks est une des multinationales les plusprospères au monde, en plus d’avoir complètement  révolutionné l’industrie du café.

Et vous, comment percevez-vous les obstacles sur votre chemin ? 

N’hésitez pas à partager avec moi des exemples inspirants et des stratégies efficaces pour se relever et pour passer outre les difficultés.
 

Go get it!

Bruny.